Dès maintenant
en Europe
« Le courage en politique n’est
pas toujours perdant »
L’Association a pour vocation de rassembler les
progressistes qui, pour des raisons professionnelles et/ou militantes,
s'intéressent à la question des déviances, de la délinquance et de la
criminalité et aux réponses
que la société doit lui apporter (Art. 2 des statuts)
Paris, le 6 novembre 2018
Lettre ouverte à Madame
la Présidente de la Commission des Lois
de l’Assemblée nationale,
à Mesdames, Messieurs les membres de la Commission
des Lois
à Mesdames Messieurs les Députés,
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Créez une peine
autonome de probation
La contrainte pénale, créée par la loi du
15 août 2014 relative à l'individualisation des peines et renforçant
l'efficacité des sanctions pénales est une « mesure
intelligente » selon le président de la République, « intellectuellement
très intéressante » selon la Garde des Sceaux.
Et pourtant le Gouvernement, dans son projet de
loi de programmation 2018-2022 et de la réforme pour la Justice, propose la suppression de la contrainte pénale au
bénéfice de l’emprisonnement avec sursis et mise à l’épreuve (SME).
Aussi, lors de l’examen du projet de loi, au Sénat, les élus de pratiquement
toutes les sensibilités (de droite, du centre, de la République en Marche et
socialistes) se sont, sur ce point, opposés à la Garde des Sceaux, en s’opposant
à cette régression dans la façon de sanctionner les délits.
Suivant en cela le rapport élaboré par les sénateurs
Jacques Bigot (socialiste) et François-Noël Buffet (Les Républicains)
sur la nature des peines, leur efficacité et leur mise en œuvre
(proposition n°11), les sénateurs ont décidé de substituer à la
contrainte pénale et au sursis avec mise à l’épreuve, une peine autonome de
« probation », sanction sans référence à l’emprisonnement, appliquée
dans la communauté. Cette probation reprend l’essentiel des caractéristiques de
la contrainte pénale qui en faisaient tout son intérêt (articles 46 et 47 du
texte voté par le Sénat), la suppression du SME faisant disparaitre le
principal obstacle au développement de la contrainte pénale, comme l’a souligné
le co-rapporteur du projet de loi, M. François-Noël Buffet.
L’institution par la loi du 10 juin 1983 du
travail d’intérêt général (TIG) fut soutenue par toutes les sensibilités du
Parlement. Faites en sorte qu’il en soit ainsi pour la peine de probation
autonome proposée par le Sénat.
Avec l’expression de
notre haute considération.
Le Bureau de
Dès Maintenant en Europe
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Contact :
Hervé Romieux, président de Dès maintenant en Europe, herve.romieux@gmail.com
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