Compte rendu relatif à l’entretien,
avec le Garde des Sceaux,
des signataires de la lettre ouverte « Donner à la
contrainte pénale toute sa portée »
Le 25 avril 2016, juste avant
d’installer l’observatoire de la récidive et de la désistance (créé par décret
du 1er août 2014), le garde des Sceaux a reçu une
délégation des signataires de notre lettre ouverte sur la
contrainte pénale. M. Jean-Jacques Urvoas était accompagné de Mme Nathalie
Verges, conseillère politique pénale et action publique et de Mme
Karine Lagier, conseillère pénitentiaire.
Ainsi,
avons-nous obtenu, en partie, satisfaction sur le dernier point de notre
lettre, la mise au travail de l’observatoire, initialement prévue pour
septembre 2013. En revanche, nous n’avons aucune assurance que cet Observatoire
va faire rapidement le point sur les outils d’évaluation dont le Gouvernement
dispose pour suivre les conditions d’application de la loi du 15 août 2014 sur
la prévention de la récidive. Aussi allons-nous demandé à
être reçus par la Présidente de l’Observatoire, Mme Henriette Chaubon,
conseillère à la Cour de Cassation.
Le garde des Sceaux
nous a informés qu’il avait saisi l’inspection des
services judiciaires, afin de disposer d’un diagnostic qualitatif concernant le
prononcé des contraintes pénales et des libérations sous
contrainte.
En ce qui concerne le « rendez-vous
parlementaire » du 16 août 2016, le Garde des Sceaux n’a pas du tout
l’intention de demander à ses services de préparer le rapport du
Gouvernement prévu à l’article 20 de la loi du 15 aout 2014, à l’attention du
Parlement, rapport « étudiant la possibilité de sanctionner
certains délits d'une contrainte pénale à titre de peine principale, en
supprimant la peine d'emprisonnement encourue, et évaluant les effets possibles
d'une telle évolution sur les condamnations prononcées ainsi que ses conséquences
sur la procédure pénale ». Jean-Jacques Urvoas a toujours considéré que ces
« rapports du Gouvernement au Parlement » ne servaient à rien. Le Ministre
laisse donc l’initiative à ce sujet à M. Dominique Raimbourg, président de
la Commission des Lois de l’Assemblée nationale et à M. Philippe Bas,
président de la Commission des Lois du Sénat. Aussi allons-nous demandé à être reçus par MM Raimbourg et Bas.
Enfin, concernant les suites qui pourraient être données au rapport de la Commission sur la refonte du droit des peines, présidée par M. Bruno Cotte, nous sommes sortis de cet entretien avec le sentiment unanime que le Garde des Sceaux avait bien d’autres priorités, dans le temps qui lui est imparti avant les élections de 2017.
Olivier Caquineau, secrétaire général du SNEPAP-FSU
Françoise Dumont, présidente de la LDH Sylvain Lhuissier, signataire à titre individuel, délégué général de Chantiers-Passerelles
Gabrielle Ripplinger, présidente du GENEPI
Alexis Saurin, président de la FARAPEJ
Pierre V. Tournier, président de DES Maintenant en Europe
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire