Au 13 place Vendôme : Départ de Christiane Taubira, arrivée de Jean-Jacques Urvoas

Population sous écrou, population détenue

 

·       Au 1^er janvier 2012 (1),  l’effectif de la population sous écrou s’élevait à 73 780. Il est à ce jour de 76 601 :  + 3,8 % en  4 ans.  

(1)   Date de référence choisie pour tenir compte des variations saisonnières (Christiane Taubira a été nommée Garde des Sceaux le 16 mai 2012).

·       Sur la même période,  l’effectif de la population détenue est passé  de 64 787 à 66 678 :  + 2,9 %   

Surpopulation carcérale en forte hausse

·      Le nombre de détenus en surnombre est passé de 11 251 à 12 964 :  + 15 %   

·      En 4 ans, le nombre de détenus dormant sur un matelas posé à même le sol  a explosé,  passant de 629 à 1 200 : + 90 %.  

Ce nombre de 1 200 est un record absolu depuis que cet indicateur est rendu public (2010). Triste record.

 

·       Le plus étrange est que ce record s’accompagne d’un autre record absolu (sur 10 ans), celui du nombre de places opérationnelles disponibles :  4 847 au 1^er janvier 2016 (991 en maisons d’arrêt et 3 856 en établissements pour peine).  

 

   Pouvons-nous attendre du nouveau Garde des Sceaux, Jean-Jacques Urvoas, qu’il accorde toute son attention à ces trois derniers indicateurs (places disponibles,  détenus en surnombre, matelas utilisés) sur lesquels l’administration pénitentiaire ne communique jamais ?  

 

   Le nouveau Garde des Sceaux connait fort  bien  ces questions qui peuvent paraître un peu technique à d’autres. Il suffit pour s’en convaincre de lire ou de relire le  rapport de  J-J Urvoas, alors  président de la commission des  lois de l’Assemblée nationale, intitulé  « L’encellulement individuel dans les prisons : Sortir de l’impasse des moratoires » (24 nov. 2014).  

    Le niveau  actuel de surpopulation  est, de toute évidence, en contradiction  avec l’engagement n°53 de François Hollande, candidat à l’élection présidentielle de 2012. Dans cet engagement, il était question  de rendre « les prisons conformes à nos principes de dignité ».   

 

   Quant au Parti socialiste, il s’était engagé à « mettre un terme à une surpopulation  carcérale insupportable «  (point 1.3.7. du projet socialiste de 2012).   C’est important le respect de nos principes de dignité, en particulier pour prévenir la récidive.

 C’est important aussi le respect des engagements...

PVT