mardi 16 mai 2023

1993- 2023 . Il y a 30 ans, Pierre Victor Tournier donnait naissance à "Pénombre" , le pénal et le nombre, data checking

 En  mémoire d’Édith

L’ÉCHELLE DE KURT

- Nouvelle -

Par Pierre V. Tournier

- 1. -

 C’est dans le cadre de la 53ème Session de l’Institut International de Statistique qui se tenait à Séoul, en République de Corée, du 22 au 29 août 2001 que Julien B. fit la connaissance du Docteur Hans Kurt. Ce dernier enseignait la bio-statistique à l’Université de Vienne, en  Autriche. Il s’était formé, à cette discipline, en France, auprès de l’un des grands maîtres en la matière, Daniel Schwartz (1917-2009). Julien B. avait été invité, à Séoul, par le président de l‘IIS, Jean-Louis Bodin, un français, afin de présenter «  Pénombre ». Première expérience collective, dans le monde francophone, de Data Checking,[1] ce mouvement avait été créé, à son initiative, quelques années auparavant (Octobre 1992 précisément) et comptait plusieurs centaines de membres de disciplines et de professions diverses. Kurt fut intéressé et intrigué par la communication du chercheur français[2].

Dans son intervention, Julien prétendait que son projet était né d’une rencontre fortuite, dans un TGV, allant de Paris à Lausanne, avec une certaine Clara Halbschatten, rencontre  qu’il allait décrire avec une grande précision, dans sa communication. Pour un autrichien, la ficelle était un peu grosse[3]. Mais Kurt trouva cette façon de présenter les choses qui mêlait science et fiction, rigueur et fantaisie, osée en un tel lieu mais si bienvenue. Les scientifiques n’ont pas vocation à être nécessairement sinistres. Kurt aurait tellement voulu que Clara exista réellement, qu’il puisse aller lui rendre visite dès son retour de Corée et parler avec elle d’une Vienne qu’il n’avait pas connue, celle de Freud, de Zweig, de Schnitzler et de tant d’autres géants. Et pourquoi pas la retrouver, régulièrement, au Café Central, Herrengasse 14, dans cette ambiance envoutante des années « 1920-1930 ». Mais, dans son fort intérieur, Kurt reconnaissait avoir eu une chance, inouïe, de venir au monde après le 8 mai 1945 et la capitulation de l’Allemagne, de n’être strictement pour rien dans toutes ces monstruosités.         

     Kurt ayant fait allusion à la dette immense qu’il devait à Daniel Schwartz, Julien se fit un malin plaisir à rapporter que le « maître à compter » de Kurt était de ceux qui fréquentaient assidument Pénombre et publiait « chez nous ». Sans transition et avec une exaltation  surprenante, Kurt posa la question suivante : « Avez-vous déjà entendu parler de mon échelle ? » Julien connaissait, bien entendu, des tas d’échelles, des plus connues comme  l’échelle de Richter mesurant la magnitude d’un séisme à d’autres plus obscures comme  l’échelle de dépression d‘Hamilton ou celle du désespoir de Beck qui mesure l’intention  suicidaire du sujet. Mais Julien était désolé, et même un peu gêné : il ignorait ce que l’échelle de Hans Kurt - au regard inquiet -  pouvait bien prétendre mesurer. Il s’agit de « l’échelle de l’inhibition sociale ». Elle permet de situer l’état d’une personne, « dans ses rapports à  l’altérité », à un instant donné ou sur une période donnée  - plus ou moins longue -  et de la quantifier de 0 à 1, voire de 0 à 100, dans la version la plus aboutie de l’échelle.

      Très méfiant face à la quanto-frénésie de l’époque, dénoncée dans les publications de Pénombre (« La Lettre blanche » ou « La Lettre grise ») et lors des « Nocturnes »[4], Julien avait immédiatement mobilisé son scepticisme viscéral. Kurt poursuivit ses explications, cherchant à les rendre les plus simples possibles, sous-estimant peut-être, au passage, les connaissances théoriques et pratiques de Julien sur le sujet. Un indice de 10, c’est l’inhibition absolue, l’impossibilité de toute communication verbale ou non avec autrui ; on peut penser à l’expression de « Forteresse vide » de Bettelheim, aux cas les plus graves du spectre de l’autisme.

      A l’autre extrémité de son échelle, l’indice 0 : Kurt parla, tout de go, de « folie ». En langage freudien, ni le « surmoi », ni le « moi » ne jouent leur rôle de régulateur social, le « çà » a pris le pouvoir : « tout est possible, tout est permis ». N’écoutant que d’une oreille discrète les explications de l’éminent professeur, Julien fut transportée, ne serait-ce qu’un instant, à Paris, au Quartier Latin, un certain mois de Mai, où  il était interdit d’interdire, où tout était possible où tout était permis (« Le temps de vivre » de Moustaki).  

      Kurt le ramena à des considérations nettement moins enthousiasmantes : à 0, l’individu court à sa perte, à vive allure. Seul un internement d’office, en hôpital psychiatrique, peut le sauver. Légèrement moqueur, afin de détendre l’atmosphère, Julien demanda : « Doit-on avoir comme objectif de vie d’être, en permanence, à 5, pas trop fou, pas trop autiste, normal quoi, « moyen » aurait dit le collègue Quetelet (1796-1874)[5] ? Kurt cita plusieurs de ses articles – malheureusement en allemand - où il abordait cet épineux problème de « l’inhibition idéale » directement liée au niveau de tolérance de l’environnement ambiant

                                                                               - 2 -

      Hans Kurt et Julien B. quittèrent le stand de présentation de « Pénombre », envahi par de nombreux étudiants cherchant à en savoir davantage sur cette mystérieuse Clara, « amie de Freud ». Ils avaient envie de marcher dans les rues de Séoul. Se promener dans cette ville copie conforme de n’importe quelle grande métropole américaine et sans passé architectural ne produit pas les mêmes éblouissements qu’en déambulant à Rome, Saint Pétersbourg ou Prague… Le charme se cache dans la prévenance manifestée par les passants à l’égard de « l’étranger », facilement repérable : bien peu de touristes occidentaux ne s’aventurent dans cette capitale aseptisée. Il vous suffit de sortir un plan de votre poche et vous vous trouvez entourées de beaux sourires, hommes ou femmes, jeunes ou plus âgés, parlant anglais, près à modifier leur parcours pour faire un bout de chemin à vos cotés. Cliché ? Si on veut, au même titre que l’amabilité bien connue des chauffeurs de taxis parisiens. Dans le métro où des foules impressionnantes se croisent, les promeneurs hésitants se sentent protégés, et ce malgré le nombre. « Le nombre n’est pas nécessairement l’ennemi du bien », pensa Julien.

    Il se trouve que Kurt et Julien B. avaient un point commun qui n’était pas sans effet au « pays du matin calme », principalement auprès des petits coréens : ils portaient l’un et l’autre des barbes consistantes - mimétisme assumé vis-à-vis de certaines figures tutélaires qui leur étaient communes ? – Mais les coréens ne portent ni barbe, ni moustache, ni quoi que ce soit qui y ressemble. Aussi pour nos scientifiques, plus habitués au « sérieux absolu »,  croiser un groupe scolaire provoquait l’hilarité générale parmi les enfants. Quel bonheur de provoquer une telle joie spontanée, un tel plaisir gratuit ! A plusieurs reprises, les accompagnateurs  demandèrent au « duo de comiques » de poser, pour la photo, au milieu des enfants surexcités.

   Passé les effets de surpris, au contact de la foule coréenne bienveillante, Kurt reprit « sa conférence de rue » sur l‘inhibition et sa fameuse échelle. Le positionnement par rapport à la valeur 5 de l’indice (ou 50, précisa-t-il, avec une certaine fierté, dans l’échelle la plus aboutie)  permettait de distinguer, à grands traits, deux types de personnalités que chacun peut facilement identifier dans la vie courante : le « sujet introverti » à forte inhibition (indice supérieur à 5) et le « sujet extraverti » à faible inhibition (indice inferieur à 5) : l’un est craintif et se protège, l’autre ose davantage à ses risques et périls. L’un prend le risque de laisser parfois passer le coche, l’autre de se prendre le poteau, plus souvent qu’à son tour.  L’un parle trop, l’autre ne parle pas assez, etc. Hans Kurt montrait, par le recours à ce langage de la vie quotidienne, sa pleine maîtrise de notre langue. Julien que la nature avait dramatiquement privé du don des langues n’en revenait pas. Il apprendrait, plus tard, que Kurt pouvait aussi bien s’exprimer en anglais, italien, espagnol néerlandais et même en alsacien[6] !

   Peu attentif aux développements pas très « innovants » de son collègue, Julien repensa à cette histoire de barbe et à l’effet sur les enfants, laissant son esprit flotter, on ne sait où. Il y a très longtemps, Julien qui aimait à dire qu’il portait la barbe depuis tout petit, s’était décidé à la raser, sans prévenir ni son épouse, Hélène, ni ses filles Anna et Flora. Chacune réagit, séparément, de la même façon : « Quelle horreur ! ». Promis, il ne recommencerait plus jamais : n’est-il pas un peu rapide de penser, qu’en toutes circonstances, notre corps nous appartient ?  Mais l’avis, unanime, de son épouse et de ses filles comptait plus que tout, comme sur bien des sujets plus … fondamentaux.

      Au ton employé, au rythme accéléré de son élocution, à son exaltation renouvelée, Kurt se préparait à entrer, enfin, dans le vif du sujet. L’intérêt majeur de l’échelle réside dans la mesure des écarts de l’indice qui peuvent être observés dans différents contextes. Ainsi une hausse significative de l’indice d’inhibition - de un, deux, voire trois points - peut être le signe d’une « phase dépressive », l’individu se referme, se retire sous sa tente, se protège encore plus que d’habitude. A l’inverse, une baisse de l’indice peut révéler une « phase dite maniaque ». L’individu prend de l’assurance, une assurance inhabituelle, puis il prend trop d’assurance, beaucoup trop d’assurance (raréfaction des filtres), pouvant même perturber son environnement, voire lui faire peur par des initiatives tous azimuts. Cela peut devenir dangereux, - très rarement pour autrui -, pour la sécurité physique et mentale de la personne, essentiellement par manque de sommeil.  

   Ces deux phases peuvent se succéder, selon une périodicité très variable, dans le « trouble bipolaire », autrefois appelé « maniaco-dépression ». Kurt aurait-il, par son échelle de l’inhibition, créé une sorte de thermomètre  permettant de tracer de belles courbes »,  en V ou « V renversé » selon les cas ? Partant de 5, pour simplifier, l’indice monte, monte avec la dépression, puis va redescendre aussi vite, repasser à 5 et descendre avec le développement des symptômes maniaques. Avant que l’indice ne reparte pour un tour. 

     Malicieux, Julien se demandait à quel niveau de l’indice se trouvait, à cet instant, son collègue Kurt, embarqué, avec passion, dans son exposé, au risque de ne pas traverser les larges Avenues de Séoul au bon moment… Et il posa la question qui peut fâcher : « Comment déterminez-vous, pour un individu X, à l’instant t, la valeur de l’indice ?

 - 3 –

     Kurt donna l’impression d’être légèrement désarçonné par la question, somme toute naturelle, de Julien. Comment arriver à résumer l’état d’inhibition d’un individu par un nombre de 1 à 10, voire encore plus fort de 1 à 100 ? Ne s’attendait-il pas à une telle curiosité de la part du « fondateur de Pénombre » - et fier de l’être - ? Kurt commença par botter en touche : « Ça c’est la cuisine statistique ». Mais, à Pénombre, on a toujours aimé goûter les plats avant d’avaler quoique ce soit. Puis notre Viennois fit allusion au recours à de très grandes quantités d’items permettant de décrire le rapport de l’individu à l’altérité, dans les situations d’interactivité les plus variées de la vie quotidienne ; sans compter sur l’utilisation d’algorithmes, évidemment « performants », mais bien difficiles à décrire en quelques mots, pour finir par solliciter l’aide irremplaçable et décisive de la fée « intelligence artificielle ». « Circuler, y a rien à voir ? » en conclut Julien.

      Kurt perdit un peu son calme qu’il n’avait déjà plus vraiment, depuis un moment, et se proposa d’entrer dans le concret, avec l’exemple de « la cabine d’ascenseur » : comment caractériser le comportement de X en présence d’une ou plusieurs personnes, après avoir traité à part, le cas de celui qui prend l’escalier pour une question d’IMC trop élevé ou pour papoter avec la gardienne, ou, plus grave, de phobie :

- 1. X reste complètement muet.

- 2. X dit bonjour – au revoir.

- 3. X parle de la pluie et du beau temps.

- 4. X engage une mini-conversation prenant en compte ce qu’il connait de ces personnes. 

- 5. X parle politique et/ou religion.

- 6. X part en vrille, en racontant son dernier cauchemar, à connotation sexuelle, ou sa dernière dispute ultra-violente dans le couple. Mais Julien, encore un peu fatigué de son voyage Paris-Séoul, avait vite décroché. Perdu dans une nuée, nécessairement dynamique, d’items, il prit l’escalier de service. 

      Quelques blocs plus loin, Julien prit congé de son collègue, mais sans lui révéler qu’il avait, lui-même, vécu une phase manique sévère, de façon quasi expérimentale, au début des années 1990 et que, d’une certaine façon, le projet Pénombre en fut un pure produit[7]. Aussi, échelle de Kurt ou pas, connaissait-il le sujet de l’intérieur.

    Lors d’un épisode dépressif sérieux, Julien B., qui n’était pas à son coup d’essai, avait repris contact avec le docteur Raymond Cahn, membre éminent de la Société psychanalytique de Paris (SPP) qu’il connaissait depuis le début des années 1970. A la grande surprise de Julien qui n’avait jamais pris d’antidépresseur, il se vit prescrire le tout nouveau Prozac : « Je voudrais savoir ce que cela peut produire sur vous, à faible dose, soit 1/2 comprimé chaque matin. Je vous donne mon téléphone à la campagne et, surtout, vous me tenez au courant, je veux pouvoir vous suivre de près ». Surpris, tout de même, d’avoir été invité à sortir de l’orthodoxie, Julien quitta, confiant, la rue de l’Abbaye et le quartier de Saint-Germain des Près. Une semaine passe, deux semaines passent, jusque là tout va bien - ou plutôt tout  continue à aller comme avant, mal -. Les choses vont commencer à changer, la troisième semaine et surtout à s’animer, un peu comme à la Foire du Trône.

    Levé tôt, de plus en plus tôt, couché tard, de plus en plus tard, Julien se trouve confronté à  ce manque cruel de temps : comment s’organiser pour mener à bien, sur 24 heures (disons 20 heures) tout ce qu’il a envie de réaliser, pour être présent à ces multiples rendez-vous qu’il fixe. Au plus fort de la crise, Julien réalisera, à temps, qu’il avait fixé, à la même heure, une rencontre, à deux personnes distinctes, dans deux lieux différents. Le don d’ubiquité lui aurait pourtant été d’un bon secours pour gérer ses désirs, sans devoir les hiérarchiser en permanence. Comment ne pas être exalté, en constatant que le cerveau fonctionne à plein régime : les idées fusent, les souvenirs peuvent être aisément mobilisés (la scène d’un film, les paroles d’une chanson, une émotion, une odeur même…), l’inconscient se livre lui aussi, entrant dans la danse souvent avec humour : association d’idées loufoques, jeux de mots, inversion féconde des mots dans une expression[8], etc. Ainsi Julien prit l’initiative - pas si simple que cela - de revoir telle ou telle personne qu’il avait perdu de vue depuis bien longtemps, comme son ancien grand copain de classe préparatoire, au Lycée Lakanal : il avait laissé PO militant maoïste, établi en usine à Grenoble, faisant le forcing pour agir au sein de la CGT, sans se faire exclure, manu militari. Il le retrouvait, 20 ans plus tard,  PDG de la société « Idéale Audience », producteur de films  documentaires des plus grands musiciens. Le repas des retrouvailles, à la brasserie du Grand Hôtel l’Inter-Continental[9], 3 rue de Castiglione, à deux pas de la place Vendôme, restera, pour Julien, un grand moment de « temps suspendu ».   

     Depuis plusieurs jours, Hélène répétait à Julien : « Téléphone à Cahn, appelle-le, ça ne va pas du tout,  tu ne dors presque plus, ce n’est pas normal, tu es épuisé, tu n’arrêtes pas de parler aux uns et aux autres, du matin au soir ; cette logorrhée, je n’en peux plus … ». Julien obtint un rendez-vous dans la journée : « Vous le prenez bien le matin votre ½ comprimé de Prozac ? ». « Mais non j’en prends deux par jour ! ». Involontairement, Julien prenait, depuis plusieurs semaines, 4 fois la dose prudemment prescrite par le psychanalyste. Et c’est ainsi que Julien sut ce qu’était une phase maniaque, ses grandeurs et ses servitudes, ses servitudes et ses grandeurs.

 - 4. -

      Aussi quand, 30 ans plus tard, dans des circonstances totalement différentes,  Julien sentit, une nouvelle fois son indice d’inhibition diminuer de 2 à 3 points, selon la fameuse échelle, il eut une pensée émue pour Hans Kurt qu’il avait perdu de vue et fit en sorte de «  calmer le jeu », avec les moyens appropriés[10], sans pour autant avoir l’intention d’un retour « à la normale » : servitudes oui, mais pas que, selon la façon de parler de l’époque

         Paris, le 14 mai 2023 

 

             

          

 



     [1] Le Data checking consiste à vérifier, de manière systématique, des données chiffrées avancées, dans le débat public, par des responsables politiques, des journalistes, des dirigeants associatifs, voire des chercheurs  ou des universitaires.

    [2] « Ombre ou lumière. Du bon usage des statisticiens dans le débat social ».

    [3]  Halbschatten  est un  mot germanique qui désigne la pénombre.

    [4] Réunions publiques traitant d’un thème donné.

    [5] Adolphe Quetelet présidera le premier congrès international de statistique, en 1853, à Bruxelles. Premier démographe à s’intéresser aux prisons avant Jean-Claude Chesnais, assistant d’Alfred Sauvy et Julien B.  

   [6]  Il le prouva lors d’un diner à Strasbourg, où Julien et Kurt s’étaient retrouvés, à l’occasion d’une réunion d’experts  au Conseil de l’Europe.

     [7]  Le voyage de retour Lausanne-Paris ne fut pas des plus simples. Attendant son train, dans la brasserie de la gare, Julien n’allait pas bien du tout. Ayant renversé sur son costume tout ce qu’il avait commandé, il se demandait où il était, ni comment il allait retrouver les siens, Mais « Pénombre » était née de l’exaltation des jours précédents.   

      [8] Le recours à la statistique, aux nombres, en matière de justice pénale, le nombre et le pénal qui devient « Pénombre ».  Sans parler de l’échelle de Kurt (sic).

    [9] Aujourd’hui, The Westin Paris-Vendôme. 

   [10] Julien avait entrepris, il y a deux mois, d’écrire une fiction dans laquelle ce nouvel épisode maniaque  trouverait sa place et son explication. Le titre était déjà arrêté : « Histoires parallèles. L’inaccessible étoile ». 

samedi 2 octobre 2021

Les frontières de la privation de liberté

Actes du 5ème Colloque Jeunes Chercheurs et Jeunes Chercheuses sur la privation de liberté  (12 et 13 mars 2020)

Sous la direction de Isabelle Fouchard, Jean-Manuel Larralde, Benjamin Lévy et Anne Simon

Editeur : Mare & Martin

Collection : Collection de l'Institut des sciences juridique et philosophique de la Sorbonne

Parution : 8 juillet 2021

ISBN : 978-2-84934-568-9

264 pages, 37 euros

Résumé

L'époque contemporaine montre tout à la fois un renforcement des différentes formes d'enfermement (des délinquants, des malades mentaux, des étrangers) au nom des enjeux sécuritaires et une intensification des interactions entre le « dedans» et le « dehors » des lieux privatifs de liberté, au nom des droits fondamentaux des personnes qui y sont enfermées. C'est cette question des frontières de la privation de liberté que cet ouvrage se propose d'explorer.

Les frontières peuvent être matérielles, spatiales et sociales. Elles sont aisées à identifier quand elles sont matérialisées par des enceintes barbelées ou par des grilles, plus subtiles mais non moins « enfermantes » quand elles se situent au sein du domicile dans le cadre d'un placement sous surveillance électronique.

Les frontières peuvent également être temporelles, du début de la privation de liberté au retour à la vie libre, en passant par des sorties ponctuelles autorisées. La question se pose autrement pour les personnes condamnées à perpétuité, privées de liberté sans limite de temps.

Il peut s'agir aussi des frontières psychiques. L'expression artistique ou l'accès à la littérature peuvent constituer des espaces de liberté importants. Dans d'autres cas, le franchissement de ces frontières psychiques peut conduire au suicide comme ultime moyen de recouvrer la liberté.

Résolument pluridisciplinaire, l'ouvrage donne la parole à de jeunes chercheurs et de jeunes chercheuses de diverses disciplines (droit, sociologie, psychologie, science politique, langues et musique) afin de croiser les regards sur les différentes manières de penser, vivre et dépasser la privation de liberté, soit physiquement, soit par l'esprit.


Contributions de Gilles Bangerter, Lucie Bony, Grégoire Belle, Cédric Bornand, Emilie Bovet, Rita Carlos, Pascal Décarpes, Corentin Durand, André Ferragne, Julien Fischmeister, Isabelle Fouchard, Mathieu Garcia, Claire Guenat, Angelika Güsewell, Eric Kania, Jean-Manuel Larralde, Benjamin Levy, Olivia Nederlandt, Hélène Ollivier, Franck 0llivon, Almodis Peyre, Christophe Poirier, Julien Portier, Mélodie Renvoise, Anne Simon, Alexia Stantzos, Alexia Stathopoulos, Matthieu Thomas, Caroline Touraut.

Pour mémoire

2012. Ier colloque : Tournier P. V. (dir.),  Enfermements. Populations, espaces, temps, processus, politiques,  L’Harmattan,  coll. Criminologie, 393 p., 2012, 38,50 euros.

2014. IIème colloque : Chevandier Ch., Larralde J-M., Tournier P. V. (dir .), Enfermements, justice et libertés. Aujourd’hui et hier, ici et ailleurs,   L’Harmattan,  coll. Criminologie, 309 p., 2014, 32 euros.

2016.  IIIème colloque : Larralde J-M., Levy B., Simon A. (dir.),  Privations de liberté,  Ed. Mare & Martin, coll.  de l’Institut des sciences juridique et philosophique de la Sorbonne, 376 p.,  2018,  36 euros.

2018. IVème colloque : Foucard I., Larralde J-M.,  Levy B., Simon A., (dir.),  Les sens de la privation de liberté,  Ed. Mare & Martin, coll.  de l’Institut des sciences juridique et philosophique de la Sorbonne, 199 p.,  2019,  27 euros.

2020. Vème colloque : Foucard I., Larralde J-M.,  Levy B., Simon A., (dir.),  Les frontières  de la privation de liberté,  Ed. Mare & Martin, coll. de l’Institut des sciences juridique et philosophique de la Sorbonne, 263 p.,  2021,  37 euros.


mercredi 5 mai 2021

6ème colloque jeunes chercheurs et jeunes chercheuses sur la privation de liberté

 

Institut des sciences juridique et philosophique de la Sorbonne et Centre de recherches sur les droits fondamentaux et les évolutions du droit de l’Université de Caen-Normandie

 APPEL A CONTRIBUTION

 6ème  Colloque « Jeunes chercheurs et jeunes chercheuses sur la privation de liberté »

Institut des sciences juridique et philosophique de la Sorbonne et le Centre de recherches sur les droits fondamentaux et les évolutions du droit de l’Université de Caen-Normandie

 

 

APPEL A CONTRIBUTION

 

6ème  Colloque « Jeunes chercheurs et jeunes chercheuses sur la privation de liberté »

 

Les ressources de la privation de liberté Paris,

 

17 et 18 mars 2022

 

 

Cette initiative scientifique, dont les précédents actes se sont déroulés en 2012, 2014, 2016, 2018 et 2020, a pris appui sur le séminaire mensuel de recherche « Enfermements, Justice et Libertés dans les sociétés contemporaines », qui a été animé par Pierre V. Tournier entre 2007 et 2015.

 Ce colloque offre l’opportunité à des étudiants en master 2, doctorants ou jeunes docteurs, ainsi qu’à de jeunes professionnels de présenter leurs travaux de recherche devant un public composé de leurs pairs et de leurs ainés. Défini par un « champ de recherche », la privation de liberté, ce colloque est notamment ouvert à toutes les disciplines scientifiques et notamment : anthropologie, architecture, démographie, droit, économie, ethnologie, géographie, histoire, médecine, philosophie, sciences de l’éducation, sciences de l’information et de la communication, médecine, psychiatrie, psychologie, sciences politiques et sociologie.

 Le champ du colloque correspond à la compétence du Contrôleur général des lieux de privation de liberté (CGLPL) qui s’étend à diverses institutions et espaces : les locaux de garde à vue de la police et de la gendarmerie, les cellules de dégrisement, les cellules de retenue des douanes, les dépôts des palais de justice, les centres éducatifs fermés (CEF), les établissements pénitentiaires, les lieux destinés à la prise en charge médicale des personnes privées de liberté, et en particulier les unités psychiatriques des centres hospitaliers (hospitalisation sans consentement), l’infirmerie psychiatrique de la préfecture de police de Paris, le centre socio[1]médico-judiciaire de sûreté (Fresnes), les centres et locaux de rétention administrative, les zones d’attente des ports, aéroports et gares.

 Toutes les approches, classiques ou nouvelles, contemporaines ou plus anciennes, sont concernées. Les communications peuvent être centrées sur des questions théoriques et/ou méthodologiques et peuvent porter sur la France et/ou sur un autre pays. « Jeunes chercheurs » et « jeunes professionnels étrangers » sont, bien évidemment, tout aussi concernés que les personnes originaires de France.

 Pour cette nouvelle édition 2022 le thème choisi a été

 Les ressources de la privation de liberté

 Toute privation de liberté se définit par une restriction, un manque, et l’on peut à juste titre s’inquiéter du manque chronique de ressources financières mobilisées par les États pour se doter de lieux respectueux de la dignité des personnes enfermées, de personnels suffisamment nombreux et formés, d'activités satisfaisantes, etc.

Pourtant, la privation de liberté ne peut pas exister sans ressources, et les budgets des administrations pénitentiaires sont parfois conséquents. Au-delà des enjeux financiers, la notion de « ressources », entendue au sens large, nous invite à observer et à mesurer la diversité des ressources qui participent à faire de la privation de liberté ce qu'elle est.

 Les personnes privées de liberté vivent autant de ressources matérielles, même dans des lieux de dénuement, que de ressources humaines qu’incarnent notamment les personnels, les familles, les associations, les aumôniers ou encore les avocats.

 Les personnes qui font face, d'une manière ou d'une autre, à la privation de liberté mobilisent aussi leurs propres ressources sociales, culturelles, psychiques ou spirituelles pour vivre cette privation de liberté, s’instruire, travailler, s'évader, se révolter…

 A un niveau plus institutionnel, la privation de liberté suppose des ressources juridiques, politiques et sociales, pour encadrer cette situation particulière. Certains choix de politique criminelle traduisent d’ailleurs une volonté de mobiliser certaines ressources (financières, théoriques, pratiques) en priorité. A titre d’exemple, on peut évoquer la mise en œuvre récente par les services d’insertion et de probation de certaines ressources criminologiques et notamment d’outils actuariels développés outre-Atlantique. Quel que soit le type de lieu de privation de liberté concerné, les personnels ne cessent de réclamer plus de moyens pour mener à bien leur mission. Faute de mieux, souvent ils imaginent et développent des initiatives locales qui en tant que telles peuvent parfois être vues comme une forme de ressources.

 Ce 6ème  Colloque Jeunes chercheurs et jeunes chercheuses sur la privation de liberté invite donc à questionner la thématique des ressources de la manière la plus large et la plus ouverte possible

 ***

 Les personnes intéressés sont invitées à remplir une fiche de proposition de communication (voir fiche infra) et à l’envoyer avant le 15 juin 2021 à

 colloquejeuneschercheurs2022@gmail.com.

 Ne pourront présenter une communication que les étudiants en master 2 (2020-2021), les doctorants, les docteurs ayant soutenu leur thèse après le 1er janvier 2018, les élèves en cours de formation initiale dans les écoles d’application (ENAP, ENM, ENPJJ, ENSOP, EOGN, etc.) ou les professionnels en fonction depuis le 1er janvier 2020.

 Les personnes dont la proposition aura été retenue en seront informées mi-juillet 2021. Ils devront remettre le texte de leur communication avant fin septembre 2021 afin que nous puissions les faire parvenir rapporteurs désignés pour une première relecture.

 A la suite du colloque, une version définitive du texte devra être adressée avant l’été 2022 au comité scientifique dans la perspective de la publication, avant la fin de l’année 2022, des actes de ces journées.

 Le colloque sera gratuit et ouvert à toutes et à tous (étudiants, enseignants-chercheurs, chercheurs, acteurs de la sécurité, de la justice et du soin, élus, militants syndicaux, associatifs et politiques, etc.).

 Comité scientifique

 Les propositions seront examinées par un comité scientifique constitué de Lucie Bony (géographe, chargée de recherches au CNRS), Pascal Décarpes (expert en criminologie, formateur, chercheur et consultant international), Nordine Drici (expert international sur la question des conditions de détention), Isabelle Fouchard (juriste, chargée de recherches au CNRS et contrôleur des lieux de privation de liberté), Éric Kania (docteur en médecine, psychiatre, SMPR des Baumettes à Marseille), Augustin Laborde (contrôleur auprès du CGLPL, juge[1]assesseur à la Cour nationale du droit d’asile), Jean-Manuel Larralde (professeur de droit public à l’Université de Caen-Normandie), Benjamin Lévy (psychologue, chargé d’enseignement à l’Ecole des psychologues praticiens de Paris), Xavier Rousseaux (historien, professeur à l’Université catholique de Louvain, directeur de recherches au FNRS), Anne Simon (maître de conférences en droit privé et sciences criminelles à l’Université Paris 1), Caroline Touraut (sociologue, chargée d’études à la Direction de l’administration pénitentiaire) (1).

 Paris, le 9 avril 2021

                                                                          Le comité d’organisation

  

(1)   Ne pouvant pas être juges et parties, les membres du comité ne pourront pas présenter de communications. Pour qu’une proposition soit acceptée, il faudra qu’elle le soit par les trois enseignants et/ou chercheurs du comité, ainsi que par au moins deux autres membres du comité.

 Fiche de proposition de communication

 A remplir et à renvoyer avant le 15 juin 2021

 

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Adresse électronique :

Adresse postale :   

 Pour les titulaires d’un doctorat (soutenu après le 1er janvier 2020)

Date de soutenance :

Université de soutenance :

Laboratoire de rattachement :

Discipline (s) :

Directeur de thèse : 

Titre de la thèse :

 Pour les doctorants

Nombre d’années d’inscription en thèse :

Université :

Laboratoire de rattachement :

Discipline (s) :

Directeur de thèse : 

Titre de la thèse :

Date approximative de soutenance prévue :

 Pour les étudiants en master 2 (année 2020-2021)

Université :

Intitulé du master  2 :

Discipline (s) :

Directeur de mémoire : 

Titre du mémoire :

 Pour les professionnels (en cours de formation initiale, en 2021, dans les écoles d’application (ENAP, ENM, ENPJJ, ENSOP, EOGN,  etc.) ou en fonction depuis le 1er janvier 2020.       

Ecole :

Fonction actuelle (s’il y a lieu) :

Date d’entrée en fonction :

Discipline (s) scientifique (s)  initiale (s) :

Directeur de mémoire : 

Titre du mémoire :

 Proposition de communication  (au maximum 3 000 caractères espaces compris).  

Titre :

Discipline (s) :

Champ  thématique  (prison, internement  psy, garde à vue, rétention, etc.) :

 Résumé :

 A adresser à

 colloquejeuneschercheurs2022@gmail.com


samedi 1 août 2020

Décès de Norman Bishop


 Dear friends and former colleagues of Norman Bishop,

We are sorry to let you know the sad news that our father, Norman Bishop, died on 30 July 2020. He was 99 years old and has been in remarkably good health until recently.

However, Norman had been struggling for several months with breathlessness, some disorientation and various other things which were really a sign that his body was wearing out. We also suspect that not being able to have any visitors since mid March because of COVID-19 affected him a great deal. 

His doctor was in touch a few weeks ago to say that we should visit if we wanted to see him. Jennie and Julia arrived in Sweden late in the evening on 30 July but he had slipped away very quickly and peacefully that morning.

We know that Norman valued your friendshp a great deal and we would like to thank you for keeping in touch with him over the years.

We are planning an event in Sweden to celebrate his life and will let you know more about this in due course.

With kind regards,


Norman's children: Liz, Jennie, Jon, Julia and Hilary



vendredi 20 mars 2020

Conseil de l'Europe , CPT




La déclaration de principes relative au traitement des personnes privées de liberté dans le contexte de la pandémie de coronavirus (COVID-19) adoptée ce jour par le CPT.


Cette déclaration est publiée sur le site du CPT et doit être largement diffusée


https://www.coe.int/fr/web/cpt/-/covid-19-council-of-europe-anti-torture-committee-issues-statement-of-principles-relating-to-the-treatment-of-persons-deprived-of-their-liberty-

mardi 3 mars 2020

5ème Colloque jeunes chercheurs sur la privation de liberté


LES FRONTIERES DE LA PRIVATION DE LIBERTE


5ème Colloque jeunes chercheurs et jeunes chercheuses sur la privation de liberté


Paris, 12-13 mars 2020


JEUDI 12 MARS 2020, 14h -18h Université Paris 1 Panthéon Sorbonne Site Port-Royal – Bât. 1- 2ème étage Salle 13  1, rue de la Glacière 75013 Paris


VENDREDI 13 MARS 2020, 10h -18h Université Paris 1 Panthéon Sorbonne Centre Panthéon Salle 1 12, place du Panthéon 75005 Paris 


Entrée libre dans la limite des places disponibles.  Inscription obligatoire,   contact et inscription :  colloquejeuneschercheurs2020@gmail.com

Colloque organisé par l’Institut des sciences juridique et philosophique de la Sorbonne (UMR 8103 CNRS - Paris 1) 

Comité scientifique : Lucie Bony, Géographe, chargée de recherche au CNRS, Passages (UMR CNRS 5319), Rita Carlos, Doctorante en sociologie à l’Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines –CESDIP,  Pascal Décarpes, Expert en criminologie, formateur, chercheur et consultant international, Isabelle Fouchard, Juriste, chargée de recherche au CNRS (ISJPS – UMR8103) et contrôleure extérieure auprès du CGLPL, Eric Kania, Docteur en médecine, psychiatre, SMPR des Baumettes à Marseille,  Jean-Manuel Larralde, Professeur de droit public à l’Université Caen-Normandie, Benjamin Levy, Psychologue, chargé d’enseignement à l’Université Libre de Bruxelles,  Adrien Maret, Doctorant en science politique à l’Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines (CESDIP),  Anne Simon, Maître de conférences en droit privé et sciences criminelles à l’Université de Paris 1, Caroline Touraut, Sociologue, chargée d’études à la Direction de l’administration pénitentiaire.

Comité d’organisation : Isabelle Fouchard, Jean-Manuel Larralde, Benjamin Levy et Anne Simon 


***

JEUDI 12 MARS 2020, 14h-17h30, Salle de séminaire – Site Port-Royal                   



13h45 – Accueil des participants


14h – Propos introductifs du Comité d’organisation


14h15 – Allocution d’ouverture André Ferragne, Secrétaire général du CGLPL


14h30 – Séquence 1. – Quitter les murs 


 • La fin de la privation de liberté Présidence : Lucie Bony, Géographe, chargée de recherche CNRS

14h40 – « Le juge belge de l’application des peines privatives de liberté : un juge garde-frontière ? », Olivia Nederlandt, Chercheuse à l’Université de Saint-Louis Bruxelles, membre du GREPEC (Groupe de recherche en matière pénale et criminelle) et du SIEJ (Séminaire interdisciplinaire d’études juridiques).


15h – « Au bord de la liberté : le placement sous surveillance électronique, à la frontière entre ‘milieu ouvert’ et ‘milieu fermé’ », Franck Ollivon, Docteur en géographie, ATER à l’ENS de Lyon, UMR 5600 Environnement, ville et société. 


15h20 – 16h : Discussion 16h – Pause


 • La privation de liberté sans fin Présidence : Rita Carlos, Doctorante en sociologie à l’Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (CESDIP Centre de recherche sociologique sur le droit et les institutions pénales)


16h20 – « La perpétuité : une privation de liberté sans frontière temporelle ? » Christophe Poirier, Doctorant en droit pénal, Université de Poitiers, ISC-EPRED (EA 1228)


16h40 – « La prison à l’épreuve du suicide », Claire Guenat, Doctorante en criminologie, Université de Montréal     17h – 17h30 : Discussion


***


VENDREDI 13 MARS 2020, 10h-17h30 Centre Panthéon 


9h45 – Accueil des participants.e.s


 Séquence 2. – La liberté dans les murs


 • L’art et la culture Présidence : Eric Kania, Docteur en médecine, psychiatre, SMPR des Baumettes à Marseille


10h10 – « Interroger, franchir, performer : quand le théâtre met en jeu les frontières internes de la détention », Hélène Ollivier, Doctorante en études théâtrales, Université Paris-Nanterre, Unité de recherche Histoire des Arts et des représentations (EA 4414).   10h30 – « S’évader par la musique : un dispositif d’écoute musicale en chambre d’isolement », Matthieu Thomas, Assistant de recherche en sociologie, Haute Ecole de musique de Lausanne (HEMU) 10h50 – 11h20 : Discussion


11h20 – « ‘La Bibliothèque l’après-midi, c’est Vaulx et Vénissieux’. Etude comparée des modes d’accessibilité et d’appropriation des bibliothèques des maison d’arrêts de LyonCorbas et de Fleury-Mérogis », Grégoire Belle, Doctorant en sociologie, Université Lyon 2, Centre max Weber – Equipe MEP.


11h40 – 12h : Discussion


12h – 13h30 : Pause déjeuner (déjeuner libre)


 • L’esprit et les liens  Présidence : Caroline Touraut, Sociologue, chargée d’études à la Direction de l’Administration pénitentiaire


 13h40 – « De l’imperméabilité des frontières physiques à la porosité des frontières psychiques : les effets de la privation de liberté sur les bornes de la psyché », Garcia Mathieu, Doctorant en psychologie et criminologie, Université de Bordeaux, Institut de Sciences criminelles et de la Justice.  

***

VENDREDI 13 MARS 2020, 14h -17h30 Centre Panthéon 


14h – « La mixité des activités en prison. Un dépassement de la frontière entre les sexes en institution carcérale », Mélodie Renvoise, Doctorante en sociologie, Université de Nantes, CENS (UMR 6025).


14h20 – « Privation de liberté : privation d’amitié ? Comprendre les frontières relationnelles grâce au concept de théâtre carcéral. L’exemple des rapports entre personnel de surveillance et personnes détenues », Alexia Stathopoulos, Docteure en sociologie de l’Université Lille 3, Laboratoire CECILLE. 


14h40 – 15h15:  Discussion 15h15 – 15h30 : Pause 


Séquence 3. – Quels murs ?


Présidence : Adrien Maret, Doctorant en science politique à l’Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines- CESDIP (Centre de recherche sociologique sur le droit et les institutions pénales).


15h40 – « Les frontières traditionnelles de la privation de liberté mises en cause. Le cas de la consignation des passagers clandestins à bord des navires », Almodis Peyre, Doctorante en droit public, Lyon 3 Jean Moulin, EDPL – Equipe de droit public de Lyon.


16h – « Les box sécurisés, un Panoptique en négatif ?», Julien Portier, Administrateur civil.


16h20 – « La frontière saisie par le droit : architecture d’une justice de réciprocité », Julien Fischmeister, Doctorant en droit pénal, Université Lyon 3/Université Libre de Bruxelles. 


16h40 – 17h15 : Discussion


17h15 : Conclusions du Colloque, Corentin Durand, Docteur en sociologie, post-doctorant à l’Institut des sciences juridique et philosophique de la Sorbonne- (ISPJS- UP1/CNRS)

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  Pour mémoire


2012. Ier colloque : Tournier P. V. (dir.),  Enfermements. Populations, espaces, temps, processus, politiques,  L’Harmattan,  coll. Criminologie, 393 p., 2012, 38,50 euros.


2014. IIème colloque : Chevandier Ch., Larralde J-M., Tournier P. V. (dir .), Enfermements, justice et libertés. Aujourd’hui et hier, ici et ailleurs,   L’Harmattan,  coll. Criminologie, 309 p., 2014, 32 euros.


2016.  IIIème colloque : Larralde J-M., Levy B., Simon A. (dir.),  Privations de liberté,  Ed. Mare & Martin, coll.  de l’Institut des sciences juridique et philosophique de la Sorbonne, 376 p.,  2018,  36 euros.


2018. IVème colloque : Foucard I., Larralde J-M.,  Levy B., Simon A., (dir.),  Les sens de la privation de liberté,  Ed. Mare & Martin, coll.  de l’Institut des sciences juridique et philosophique de la Sorbonne, 199 p.,  2019,  27 euros.